Ils en ont rêvé pendant des années, depuis leur tout jeune âge: défendre les couleurs du Mali. Comme la plupart de tous leurs amis de formation. Aujourd’hui, suite aux forfaits enregistrés au sein de la sélection malienne pour le compte des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018 – Zone Afrique, le sélectionneur national Alain Giresse a fait appel à deux Académiciens JMG Mali dans le cadre du match prévu contre le Gabon ce 12 Novembre 2016 à Bamako, à partir de 18H30 GMT. Ainsi, Souleymane Diarra (21 ans – Promotion 1 JMG Mali) qui évolue à UJPEST en D1 de Hongrie, où il réussit une excellente saison, parce que souvent décisif et Yves Bissouma ( 20 ans – Promotion 2 JMG Mali) qui évolue à Lille (France – Ligue 1), qui commence à se faire une place au sein du groupe, ont été appelés dans le groupe qui affrontera le Gabon.
Si les deux jeunes Académiciens JMG Mali passés par l’AS réal de Bamako ont déjà goûté à la sélection, Souleymane Diarra avec les Juniors au Mondial Néo Zélandais, puis en Espoirs notamment lors du Festival de Toulon 2016 et Yves Bissouma à l’occasion du CHAN dont on se souvent de son but mémorable contre la Côte-d’Ivoire, cette convocation est leur première avec les Aigles “A” du Mali.
Nous savons tous qu’ils ont attendu ces moments avec beaucoup d’enthousiasme et c’est avec une grande émotion qu’ils répondent à ce rendez-vous sportif. Et nous avons la certitude qu’ils feront le maximum pour répondre aux attentes. Car c’est un rêve embrassé depuis leur tout jeune âge, depuis la “Maison Bleue”…
Mais n’oublions que ces jeunes sortent à peine de la catégorie Juniors, surclassés quasiment espoirs il y a peu. C’est sûrement dans les équipes nationales africaines en ce moment, la plus jeune classe d’Internationaux A. C’est donc un avenir, le futur proche du football malien en compagnie d’autres jeunes qui montrent déjà un beau potentiel, comme Sékou Koïta, Aly Mallé, Chato, Amadou Haidara, Ibrahim Kané, Camara Mohamed. Et il faudra savoir les accompagner à grandir sportivement et humainement… Car ils pourront alors sûrement exprimer la plénitude de leurs moyens pour le bonheur de la sélection. Nos savons tous que les joueurs marchent à la confiance et l’environnement est très important… Au-delà des performances attendues, il faut surtout avoir à l’esprit la mise en route d’une équipe forte et très compétitive dans un court ou moyen terme. Le potentiel humain est là… Il faut avoir suffisamment de psychologie pour gérer leur intégration afin de tirer le meilleur d’eux.
On ne peut s’empêcher de noter à cet effet l’absence de Diadié Samassékou pour cause principale de blessure à la cheville (nous l’espérons), absent d’ailleurs en Europa League contre l’OGC Nice la semaine dernière pour la même raison, et peut-être hors délai de convocation après son rétablissement récent, pour regagner la sélection… Même s’il a été un peu desservi, il est vrai, par le match perdu par nos Aigles contre la Côte-d’Ivoire à l’occasion de la première journée à Bouaké. Il y avait dans l’urgence, avec la blessure de Moussa Doumbia 15 mn après le coup d’envoi, été appelé à entrer en jeu à un poste inédit d’ailier droit, ce qui n’a surtout pas joué en sa faveur, lui le milieu relayeur capable de montées rageuses et de se muer en buteur à l’occasion, d’autant qu’il fut ensuite remplacé 15 mn avant le terme de la rencontre. Si sa prestation ne fut pas mauvaise, son rayonnement n’a pas été à la hauteur de ce qu’il avait l’habitude de produire, et pour cause… Cependant, comme le rendu d’ensemble de l’équipe fut inachevé et que ce fut pour lui un moment de “sacrifice” nécessaire, compte tenu des imprévus subitement présentés, et l’appel du devoir, nous espérons que l’encadrement technique saura à son retour encore lui redonner sa chance en tenant compte de ce qu’il a déjà accompli en Juniors, en espoirs et même pour sa première sélection très réussie contre le Bénin à Bamako. Il faut pas donc “brûler” le jeune homme, dont le rendez-vous de Bouaké n’était que la deuxième sélection avec les Aigles, bien au contraire…
En attendant, nous sommes très heureux de voir que les “enfants” grandissent sportivement et sont appelés comme ils l’ont toujours espéré et souhaité, à défendre les couleurs nationales !!!
Moussa Doumbia, bien remis depuis de son traumatisme de Bouaké et qui a acquis un peu plus d’expérience et d’expérience avec son club en Ligue des Champions (contre le Bayern de Munich et l’Atlético Madrid notamment) entend bien cette fois aller jusqu’au bout… Il est arrivé à Bamakodepuis Paris, ce Lundi 07 Novembre 2016, par le même vol que son jeune frère Yves Bissouma, qu’il a déjà pris sous sa coupe, pour lui faciliter son intégration, en attendant de rejoindre le groupe qui fera le reste… Nous leur souhaitons à tous, notamment à Solo et Yves, le meilleur, sachant que leur intégration devrait être facilitée par l’ambiance qui règne au sein du groupe et par la présence de certains de leurs frères académiciens comme Hamari Traoré, Moussa Doumbia, Adama Traoré, Youssouf Koné. Ils étaient 5 il y a peu en sélection, ils sont 6 aujourd’hui. Mais le plus important c’est de défendre avec dignité et jusqu’au bout les intérêts sportifs de la sélection, pour atteindre les objectifs de qualification. Cela est à leur portée et nous leur souhaitons le meilleur. Avec un brin d’indulgence pour leur baptême de feu…
Bon match à nos Aigles maliens qui ont plus que besoin d’une première victoire, afin de retrouver toutes les chances d’une qualification très attendue au Mondial 2018 en Russie…