Bissouma Yves, le jeune joueur international Malien de l’AS Réal de Bamako, formé à l’Académie JMG Mali, de retour du CHAN où l’équipe du Mali s’est malheureusement inclinée en finale contre les Congolais, a connu une soirée très émouvante il y a quelques jours à Bamako.
En effet, Touré Mohamed Tounkara, un fidèle de l’Académie, bien connu à la Gare Routière de la place de Guinée (Djicoroni) lui avait dit qu’un enfant âgé d’à peine 3 ans, Fadiala Traoré, fils d’un de ses amis, ne jurait que par le nom de Yves Bissouma. L’enfant qui en toute innocence avait suivi devant le petit écran quelques matchs du CHAN, s’était pris d’une admiration sans limites pour son joueur préféré, Yves BISSOUMA!!! Depuis le but victorieux marqué par ce dernier contre la Côte-d’Ivoire dans les dernières minutes, le petit garçon était dans les nuages. Et il disait à qui voulait l’entendre que son idole, son grand ami c’est “Yves BISSOUMA”. Sans l’avoir jamais rencontré…
“Yves BISSOUMA et son jeune Admirateur, le petit Fadiala TRAORÉ”
Au départ, son entourage prenait ses dires pour des paroles sans importance surtout qu’il a à peine 3 ans, convaincu que l’enfant ne prenait pas véritablement conscience de la chose. Et qu’il ne saurait sûrement pas reconnaître sa “prétendue idole”. Et quand son père lui dit un jour que son “tonton” Touré connaissait bien Yves Bissouma, le gamin n’en dormait plus. Le père en parle alors à Touré qui en informe le joueur.
Comme il fallait s’y attendre, le jeune joueur prend la nouvelle avec le sourire, n’y croyant pas tellement mais se montre disposé à rencontrer l’enfant. Une visite pour rencontrer Fadiala est donc prévue, dans la soirée, sans que le gamin n’en soit informé.
Accompagné de son compère de tous les jours Kouamé, lui aussi joueur de l’As Réal et camarade de promotion de Yves à l’Académie JMG Mali, c’est en compagnie de Touré que la visite s’effectue au domicile du jeune “fan”.
Kouamé et Touré, le “Tonton” du petit Fadiala
Quand ils arrivent sur les lieux, ils sont invités à prendre place. Le gamin est appelé par son père quelques instants plus tard, sans que rien de plus ne lui soit dit. À la grande et agréable surprise de Bissouma et des personnes présentes, l’enfant qui arrive en s’attendant sûrement à autre chose, s’arrête tout net à la vue de Yves. Comme figé, incapable de faire un pas de plus, les yeux rivés sur son idole, là chez lui ! Il ne voyait plus rien d’autre que Yves. Il n’en croyait pas ses yeux et Bissouma encore moins. L’enfant l’avait bien reconnu! Alors qu’il ne le connaissait jusque-là qu’à travers le petit écran!
Quand Yves Bissouma s’avance vers lui, l’enfant fond en larmes, assailli par l’émotion. Il a fallu à son “idole” tout son contrôle pour ne pas imiter le petit Fadiala. Le gamin une fois dans ses bras pose la tête sur son épaule, continue à verser des larmes d’émotion, avant de fermer les yeux pour retrouver progressivement ses esprits, puis ouvrir les yeux et fixer Yves. il passera même la main sur la tête, les épaules et le visage de Bissouma, mais pas un mot ne sortira de sa bouche. Sauf quand son père lui demande: “Tu sais qui c’est?. Dans un merveilleux sourire innocent, il répondra : “C’est MON Yves Bissouma, mon joueur. C’est mon ami”. Bissouma fera alors de gros efforts pour ne pas laisser les larmes couler de ses yeux humides d’émotion. Lesquelles larmes finiront par couler quand quelques jours plus tard, il nous rapportera ce merveilleux moment vécu, encore tout ému, lui le garçon si sensible, rarement aussi sérieux…
Ce jour-là, il nous dira encore mieux se rendre compte des responsabilités qui sont les leurs lorsque à travers eux, des vocations, des rêves naissent, sans aucune explication possible, des passions s’assouvissent. La magie du foot, tout simplement. Ce jour-là, il a véritablement réalisé que le métier qu’il avait choisi, celui de footballeur, était un des plus beaux au monde. Car il lui donne l’opportunité privilégiée de réaliser à travers chaque course, chaque effort, par procuration, des rêves de milliers de passionnés. Qui n’ont peut-être pas la chance ou le talent d’être à leur place. Qui ne demandent pas une part de leur prime, mais qui se reconnaissent en eux, qui aspirent simplement à recevoir, devant leur écran où dans les stades un peu de joie, un sourire provoqué. Merci Fadiala Traoré. Et c’est sûr que Bissouma n’oubliera pas le maillot qu’il t’a promis, lui qui part très bientôt en France avec son “jumeau” Kouamé, dans l’espoir de décrocher à l’issue d’un stage, un premier contrat dans l’hexagone. Ils savent que tes prières les accompagneront tous les deux. Mais ce cadeau que tu lui as fait est sans prix. Il s’est senti pousser des ailes et s’envolera, encore plus motivé, pour toi. Grâce à toi. Avec toi. Merci !!!
Pour la beauté du Football, Pour la beauté de l’attachement pur, inexplicablement sincère…
Sportivement!